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Dossier : Les effets néfastes des sanctions économiques
imposées à l'encontre de la société irakienne depuis 1990...


Avez-vous peur de cette jeune fille irakienne ?
Est-elle notre ennemie ?

    « Les sanctions contre l'Iraq sont les plus complètes et les plus rigoureuses jamais prises contre un pays.  La situation actuelle est extrêmement grave [juillet 2000].  Les infrastructures dans les domaines des transports, de l'énergie et des communications ont été dévastées pendant la guerre du Golfe et n'ont pu être reconstruites du fait des sanctions.  Le secteur industriel est totalement désorganisé, et la production agricole a considérablement pâti.  Mais le phénomène le plus alarmant est la crise qui a frappé le secteur de la santé depuis l'imposition des sanctions.»

   « Comme l'ont établi des organismes des Nations Unies, des ONG, des organisations humanitaires et de défense des droits de l'Homme, des chercheurs et des dirigeants politiques, les sanctions contre l'Iraq ont engendré une catastrophe humanitaire comparable aux pires catastrophes de ces dernières décennies.  La question du nombre exact de décès directement imputables aux sanctions suscite de vives controverses, d'autant plus que les données bien attestées sont rares : les estimations vont de 500 000 à 1 500 000 victimes, la majorité d'entre elles étant des enfants.  Il convient de souligner que cette controverse autour du nombre de morts occulte le fait essentiel : toute mort causée par le régime des sanctions montre bien qu'il y a eu des violations graves du droit humanitaire et est en soi inacceptable.»

- Conséquences néfastes des sanctions économiques pour la jouissance des droits de l'Homme - Document de travail établi par M. Marc Bossuyt pour la Sous-Commission de la promotion et de la protection des droits de l'homme de l'ONU [PDF] [lien réparé en déc.2014]

• Michaël Lessard [moi-même, créateur de cette page] a produit un essai de intitulé
Les sanctions économiques globales contre l'Irak (1990-2003) étaient-elles compatibles avec le respect effectif de la Charte de l'ONU, des droits humains et du droit international humanitaire ? [PDF] 
L'Institut des hautes études internationales
(Univ. Laval, désormais ESEI) avait rendu cet essai accessible sur son site, pendant environ dix années, parmi des exemples d'essais de qualité.
- Michaël Lessard, 13 mai 2004, Exemples d'essai pour la Maîtrise en Relations internationales, Université Laval, Ville de Québec (Canada)
   Ce texte se lit très bien et n'exige pas d'être expert-e du droit...  En fait, plutôt que lire cette page Internet, nous recommandons plutôt la lecture de cet essai.

Une véritable arme de destruction massive silencieuse et criminelle...
   
Introduction sur notre position concernant les sanctions économiques imposées à la société irakienne tout entière depuis 1990.

• Rapport de la mission canadienne-québécoise en Irak [le site www.ocvc.8m.net n'existe plus]

Rapport-synthèse et photos d'un voyage de solidarité internationale en Irak (été 2002)
par Michaël Lessard du Québec-Canada avec le Iraq Water Project organisé par Veterans for Peace (États-Unis).  Cette délégation a aussi rencontré la délégation de Voices in the Wilderness (É.-U. et G.B.).


[ Édité en 2005]References-sourcesPlan d'agression de Bush

 Iraq's children suffer as war looms: The 1991 Gulf War has never really ended for most Iraqis, as the threat of another confrontation looms. War and sanctions have created a vulnerable population.  By Caroline Hawley, BBC Baghdad correspondent, October 1st, 2002. En anglais

  Pas en nos noms!  Plus de sanctions économiques:  le peuple irakien a assez souffert!
(Trad. libre de: Not in our names!  No More Economic Sanctions: The Iraqi People Have Suffered Enough!)
     Le 20 mars 2002, le International Herald Tribune a publié une page entière affichant une déclaration exigeant la levée immédiate des sanctions économiques sur l'Irak.  Des personnes éminentes du Canada (David Suzuki, Margaret Atwood, Anton Kuerti et Naomi Klein) se sont joints à des parlementaires canadiens et aussi à l'Archevêque Desmond Tutu, à des anciens chef d'État, des leaders religieux, des auteurs chevronnés, des savants, des artistes, des chefs syndicaux et à plusieurs groupes militants pour les droits humains à travers le monde pour dénoncer les sanctions sur l'Irak.
     Plus précisément, cette déclaration nomme les sanctions une des «grandes injustices de notre époque».  De plus, elle est signée par Hans von Sponeck, Denis Halliday et Jutta Burghardt, trois officiers de l'ONU qui ont servi en Irak, mais qui ont quitté leur poste en signe de protestation contre les sanctions.
    Cette déclaration dénonce aussi le nouveau régime de sanctions dites «intelligentes» proposé par les gouvernements états-uniens et britanniques (et désormais appliqué) en avertissant que ce régime va consolider davantage la pauvreté en Irak.  Avec cette nouvelle résolution modifiant en fait uniquement le programme humanitaire de l'ONU, l'Irak ne peut pas davantage payer ses professeurs-es, infirmiers-ières, docteurs ou ses fonctionnaires qui maintiennent les services et l'infrastructure.

 Iraqi Dates Sales Make a Symbolic Breach in Sanctions par Daniel Nelson (publié le 1er février 2002 dans One World/UK). En anglais.
Extrait (trad. libre):
   La semaine dernière, deux membres du Parlement européen, Eurig Wyn du Welsh nationalist party Plaid Cymru et Caroline Lucas du Britain's Green Party, ont vendu des dates dans le bâtiment du parlement à Bruxelles.

  Kofi Annan se préoccupe de l'insuffisance des recettes pétrolières pour financer les efforts de secours iraquiens (Iraq: Annan concerned over shortfall of oil revenues to fund relief effort) (Communiqué de presse de l'ONU, 21 nov. 2001). en anglais
    Ce communiqué est important, car il s'agit d'un des rares communiqués de presse de l'ONU qui affirme des vérités de manière claire.  Kofi Annan confirme certaines informations au sujet de la crise vécue par le peuple irakien que nous tentons de faire connaître.  Malheureusement la version française est extrêmement réduite et ne contient pas les informations critiques en question.

   Extrait (trad. libre) :
   De plus, le nombre élevé de blocages des contrats pour des pièces de rechange et pour des biens humanitaires, appliqués par le comité du Conseil de sécurité qui supervise les sanctions contre l'Irak, est «inacceptable» [citation de Kofi Annan]; pour une valeur totale de blocages établie présentement à 4 milliards (US).
   (...) Ce fait, combiné avec une infrastructure inadéquate pour l'eau et les systèmes sanitaires, a contribué a une augmentation de plus de trois fois du nombre de diarrhées chez les enfants qui constitue «une des causes principales» du taux élevé de mortalité des enfants en Irak.

  La Grande Bretagne nie un rapport comme quoi elle voulait cesser de bombarder l'Irak (Trad de: UK Denies Report That It Wants to Stop Iraq Bombing, Bloomberg, Jan. 8, 2001).  En anglais
   Extrait (trad. libre):
   Le gouvernement britannique nie un rapport comme quoi il avait l'intention d'informer l'administration Bush qu'il voulait cesser le bombardement du sud de l'Irak par les États-Unis et la Grande Bretagne.  Le rapport a été cité dans le journal le Guardian où aucune source était nommée.

 Nouvelles, du mois de mars 2000, sur les développements vis-à-vis du mouvement anti-sanctions, en particulier au Canada.
• Démissions du Coordonnateur du programme humanitaire de l'ONU en Irak ET de la Responsable à Bagdad du Programme Alimentaire Mondial (PAM)!
• Résolution anti-sanctions du Bloc Québécois;
• Campagne d'action contre les sanctions d'Amnistie Internationale;
• Prise de position de l'Église orthodoxe du Canada;
• Plusieurs entrevues et articles suite à la délégation québécoise-canadienne en Irak;
• Audiences sur les sanctions du Comité parlementaire permanent sur les affaires étrangères (mars 2000);
• Cartes postales d'OCVC "Arrêtons le génocide".

 Transcriptions du Comité parlementaire permanent sur les affaires étrangères (angl. SCFAIT), à Ottawa, Canada (mars 2000), lors duquel des citoyens canadiens (et québécois), des leaders sociaux et des parlementaires ont pu s'exprimer au sujet des sanctions contre l'Irak.

Transcriptions choisies:
• Dr. Sheila Zurbrigg (Professeur, Dalhousie University):  • Physicians for Global Survival.  mars 21, 2000.
En anglais
Mme Françoise David, Présidente de la Fédération des femmes du Québec  mars 21, 2000.
Denis J. Halliday (Ireland), ancien Assistant secrétaire général de l'ONU et Coordonnateur humanitaire de l'ONU à Bagdad, Irak 1997-98.  (Notes pour le Briefing of the SCFAIT, Ottawa, Canada on 23 mars 2000).
En anglais

 Paying the Price: Killing the Children of Iraq
  Certainement le meilleur film documentaire sur ce sujet (Dirigé par Alan Lowery, Produit par Carlton International, Produit, écrit et présenté par John Pilger en 2000).  John Pilger, un journaliste britannique qui a reçu de nombreux prix.
   Le lien ci-dessus mène à 14 'clips' (pour RealPlayer) du documentaire (sur le site de Pilger) et bien plus sur cette crise et d'autres causes rapportées par Pilger.

   Le DroitVP aimerait mentionner que ce documentaire décrit le Crime de guerre le plus évidant que nous puissions imaginer (voir le Clip 2: Felicity Arbuthnot reports on the Bashiqa bombing).  Le 'Clip 2' n'explique pas aussi clairement que le documentaire complet, mais en somme, 4 enfants, 2 adultes et un troupeau de 300 moutons ont été directement assassinés par un avion de chasse.  Il n'y avait aucun bâtiment ni cible possible et, étant donné qu'il s'agissait d'une plaine élevée, nous présumons que le pilote pouvait voir ce qu'il tuait.  De plus, le pilote a lancé plus d'une attaque: ce n'était pas une erreur.
   Quiconque a ordonné ce Crime de guerre, mais aussi le pilote, devraient être identifiés et amenés devant la justice (Le DroitVP n'a malheureusement pas les moyens ni le temps de faire valoir ce cas).

Un éditorial du prestigieux journal médical britanique, Le Lancet, affirme que le system médical irakien lutte sous des sanctions de guerre.  'Iraq medical system struggles under war sanctions' (Alan Mozes, Reuters Health, 29 mai, 2000; cité dans 'Yahoo! News: Health Headlines').  En anglais.

     Extrait (traduction):
     Ayant voyagé d'un bout à l'autre de l'Irak, comme membres d'une délégation pour la santé publique pour examiner les effets de l'embargo intellectuel en mai 1999, les auteurs notent que l'interdiction aux docteurs irakiens de participer à des conférences médicales, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de l'Irak, existe côte-à-côte avec une dégradation presque totale de l'infrastructure technique; un effondrement qui a engendré un manque généralisé et actuel des approvisionnements et équipements médicaux, ainsi qu'un accès inadéquat à l'Internet et aux services téléphoniques de base.

  Info Science (France), Iraq : un embargo intellectuel presque sans faille.
Dans les collèges de médecine irakiens le système D prime comme dans d'autres pans de la société.  L'embargo auquel est soumis l'Iraq depuis une décennie affecte essentiellement la population.

The Orlando Sentinel, "Try explaining to an Iraqi mother why her child is dead" (Trad.: Essayez d'expliquer à une mère irakienne pourquoi son enfant est mort), par Charley Reese, Journaliste.  27 jan. 2000.  (va ouvrir dans une nouvelle fenêtre)  Un des premier 'journaux de masse' a clairement déclarer les effets génocidaires des 'sanctions'!
   Extrait (traduction libre) :
«(...) Mais comment est-ce que 500,000 enfants irakiens que nous avons déjà tués vont le renverser?»
     «George Bush et l'Armée des États-Unis n'ont pas réussi à le renverser.  Deux rébellions à l'instigation du 'Central Intelligence Agency' n'ont pas réussi à le renverser.  D'innombrable tentatives d'assassinats l'ont à peine égratigné.  Alors pourquoi croyons-nous que tuer 4,500 enfants par mois va le renverser?»
     «(...) ce nombre d'enfants morts provient des chiffres de l'ONU, et non de l'Irak.»

Un dossier spécial sur l'Irak du New Internationalist!

 Prise de position d'Amnistie internationale:  Les droits humains en jeu (trad. officielle d'AI de: Human rights in the balance), par Irene Khan, Secrétaire-générale d'Amnistie Internationale, 23 sept. 2002 (Index AI : MDE 14/011/0).
   Extrait:
(...) Ces sanctions ont porté atteinte aux droits à la nourriture, à la santé, à l’éducation et, dans de nombreux cas, à la vie de centaines de milliers de personnes, dont beaucoup d’enfants.  Certains assurent que le gouvernement irakien manipule délibérément les sanctions dans un objectif de propagande.  Cela ne décharge cependant en aucune manière le Conseil de sécurité des Nations unies de sa part de responsabilité pour n’avoir pas entendu les appels à la levée de toutes les sanctions qui entraînent de graves violations des droits de la population irakienne.

  Discours à la "Baghdad Conference", 7 Mai 2002, Svend Robinson, MP
   
(Des parties du discours sont en français, mais la majorité est en anglais.)
Note :  Svend Robinson est un parlementaire canadien élu, membre du Nouveau Parti Démocratique (NPD).  Il est une personne de courage, de justice et de paix.  Il est un des rares politiciens-nes du Canada a avoir le courage de dire ce qui est juste au lieu de ce que le gouvernement des États-Unis voudrait entendre.

Une ‘nouvelle’ politique vis-à-vis l’Irak:  Si on essayait le droit international et la compassion? (Genève / Dublin, 29 mai 2001), Par Hans von Sponeck (Coordonnateur humanitaire des Nations Unies pour l’Irak, 1998-2000) et Denis Halliday (Coordonnateur humanitaire des Nations Unies pour l’Irak, 1997-1998).

Hans von Sponek devient un autre représentant officiel de l'ONU, en service en Irak, à exiger la levé des 'sanctions'!  Article, en anglais, du New York Times écrit le 20 sept.1999.

  'US, Britain urge UN official in Iraq to quit': un article du Financial Times. En anglais. Ajouté le 21 nov. 99
     Extrait:
     Selon des diplomates occidentaux d'expérience, les États-Unis et la Grande Bretagne font pression pour que Hans Von Sponeck, le coordonnateur humanitaire de l'ONU à Bagdad, démissionne.
     Cette poussée pour se débarasser de M. Von Sponeck est motivée par une frustration envers ses déclarations publiques au sujet des effets débilitants des sanctions de l'ONU contre l'Irak qui durent depuis maintenant neuf années.


500.000 enfants irakiens morts depuis le début des sanctions (Reuters sur Yahoo!, vendredi 21 juillet 2000)
   Extrait :
     "Nous estimons que peut-être un demi-million d'enfants de moins de cinq ans sont morts, ce qui n'aurait pas été le cas si le déclin de la mortalité constaté au cours des années 1970 et 1980 s'était poursuivi durant les années 1990", a déclaré à Reuters Anupama Rao Singh, directrice régionale de l'Unicef.

  Décision de la Sous-Commission des droits de l'homme 2000/112: « Situation humanitaire de la population iraquienne », Conseil économique et social des Nations Unies (ECOSOC).
     Leur décision est un seul paragraphe qui en dit très long.  Fortement recommandé!
Extrait:
(...) des mesures telles que les embargos doivent être limitées dans le temps, ne devraient en aucune manière affecter des populations civiles innocentes et, pour d'évidentes raisons humanitaires, devraient être levées même si les objectifs légitimes visés n'ont pas encore été atteints (...)

  Résolution de la Sous-Commission des droits de l'homme 2000/25: « Conséquences néfastes des sanctions économiques », Conseil économique et social des Nations Unies (ECOSOC).
    Extrait:
Consciente que les organes compétents des Nations Unies doivent de toute urgence examiner certains régimes de sanctions à la lumière de l'analyse faite par M. Bossuyt,
1. Demande de nouveau instamment à tous les États concernés de reconsidérer les mesures de ce type qu'ils ont adoptées ou auxquelles ils ont apporté leur appui, quand bien même les objectifs légitimes visés n'ont pas encore été réalisés si, après un délai raisonnable, ces mesures n'ont pas conduit aux changements souhaités sur le plan des politiques (...)

  Conséquences néfastes des sanctions économiques pour la jouissance des droits de l'homme
- Document de travail établi par M. Marc Bossuyt
(pour la Sous-Commission de la promotion et de la protection des droits de l'homme de l'ONU).
   
Extrait:
     Les sanctions contre l'Iraq sont les plus complètes et les plus rigoureuses jamais prises contre un pays. La situation actuelle est extrêmement grave.  Les infrastructures dans les domaines des transports, de l'énergie et des communications ont été dévastées pendant la guerre du Golfe et n'ont pu être reconstruites du fait des sanctions.  Le secteur industriel est totalement désorganisé, et la production agricole a considérablement pâti.  Mais le phénomène le plus alarmant est la crise qui a frappé le secteur de la santé depuis l'imposition des sanctions.
     Comme l'ont établi des organismes des Nations Unies, des ONG, des organisations humanitaires et de défense des droits de l'homme, des chercheurs et des dirigeants politiques, les sanctions contre l'Iraq ont engendré une catastrophe humanitaire comparable aux pires catastrophes de ces dernières décennies.  La question du nombre exact de décès directement imputables aux sanctions suscite de vives controverses, d'autant plus que les données bien attestées sont rares : les estimations vont de 500 000 à 1 500 000 victimes, la majorité d'entre elles étant des enfants. (...)


 Citations de personnes éminentes sur les dites «sanctions économiques».  Ça vaut vraiment la peine de lire!  En anglais. Modifié le 19 juillet 2000

      En 1996, lors d'une émission de 60 Minutes ("Punishing Saddam", 12 Mai,1996) sur CBS, Lesley Stahl a demandé la question suivante à la Secrétaire d'État des États Unis, Madeleine Albright:

   Nous avons entendu qu'un demi million d'enfants étaient morts [en Irak].  Je veux dire, c'est plus d'enfants décédés qu'à Hiroshima.  Et vous savez, est-ce que le prix en vaut vraiment la peine?

Albright a répondu,
   
Je crois que c'est un choix très difficile, mais le prix... nous croyons que le prix en vaut la peine.
(Elle était ambassadrice américaine à l'ONU à l'époque.   Traduction libre.)


Résolution du Parlement européen sur la situation en Irak (Procès Verbal du 13/04/2000 - Edition provisoire).  Cette résolution est fort intéressante car elle demande que des mesures politiques et diplomatiques soient prises pour que les sanctions soient levées d'urgence et elle exige du Conseil de Sécurité de clarifier certains points qui maintiennent sans fin les sanctions en place ainsi que de mettre fin aux bombardements illégaux et constants des États-Unis et de la Grande Bretagne.

     Extrait :
D. considérant que de nombreux organismes internationaux ainsi que plusieurs ex-responsables de l'ONU chargés de la surveillance du programme "Pétrole contre nourriture" dénoncent les conséquences tragiques de cet embargo sur la population irakienne et que certains sont allés jusqu'à démissionner de leurs fonctions,
E. considérant que l'UNICEF estime à plus d'un demi-million le nombre d'enfants qui ont péri (...)
1. appelle, pour des raisons d'humanité, le Conseil, la Commission et le Haut Représentant de la PESC à agir pour [...] que, par conséquent, la levée de l'embargo soit proclamée de façon urgente ...

Irak: Paris critique implicitement les blocages de Washington (Reuters: 10 mars 2000. Sur Yahoo! France: Actualités).
   Extrait:
Les autorités françaises ont critiqué le blocage par le Comité des sanctions des Nations unies des contrats humanitaires destinés à l'Irak.  ... Anne Gazeau-Secret, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, [...] a rappelé qu'Hubert Védrine avait écrit au représentant des Nations unies pour lui affirmer qu'il «était inutile d'infliger à la société irakienne des souffrances déstructrices pour garantir la sécurité à laquelle aspirent légitimement les voisins de l'Irak».

  'Le parlement italien veut la fin de l'embargo sur l'Irak' (trad. libre de Italy parliament wants end to embargo on Iraq; 26 juin, 2000. Reuters dans ABC Raw News).  En anglais

 L'Inde demande la levée des sanctions de l'ONU contre l'Irak (trad. de: India for lifting of UN sanctions against Iraq.  Ashok Tuteja, Rediff.com, Sept 24, 2000). En anglais
   Extrait (trad. libre):
   L'inde demande la levée immédiate des sanctions de l'ONU contre l'Irak en disant qu'il est prouvé que celles-ci causent plus de mal que de bien (angl.: counter-productive) et affectent les gens ordinaires.


La position du Canada...

 Recommandations (5ième rapport) du Comité permanent des affaires étrangères et du commerce international du Canada
(fichier PDF pour Acrobat Reader).  Essentiellement, celui-ci est en accord avec nous, mais le gouv. du Canada n'écoute pas.

   La position du gouvernement canadien sur ces sanctions.
   Extrait:
...en envoyant la frégate canadienne de patrouille NCSM Calgary dans le golfe Persique...
"Le Canada assure l'application des sanctions de l'ONU imposées à l'Iraq depuis les 10 dernières années..."
     Le ministre des Affaires étrangères, M. Lloyd Axworthy, et la ministre de la Coopération internationale, Mme Maria Minna, ont annoncé aujourd'hui des mesures d'aide humanitaire de l'ordre de 1 million de dollars à l'intention de l'Iraq [comparez à l'info ci-dessous].

 Les coûts de la participation canadienne à la Guerre du Golfe
- Cyberjournal de Radio Canada International, 7 jan. 2002.
     La participation du Canada à la Guerre du Golfe il y a dix ans, et la supervision militaire des sanctions économiques adoptées par la suite contre l'Irak, auront coûté plus d'un milliard de dollars aux contribuables canadiens.  C'est ce que rapporte le journal National Post, de Toronto, en citant une étude du ministère de la Défense.  Selon cette étude, les dépenses, de 1991 à 1999, se sont élevées à 900 millions de dollars.  Depuis 1999, les coûts ont été de 147 millions.  Ces dépenses incluent les salaires des membres des forces armées canadiennes, et l'entretien de l'équipement.

Notes: La version anglaise, quant à elle, ajoute que le Canada a contribué, lors de la Guerre du Golfe de 1990-91, 12 avions de transport, 26 avions de chasse et une hôpital mobile.  Pour un total d'environ 4500 Canadiens ayant servis lors de cette guerre.

    « Le Canada aide un 'génocide' en Irak: un ex-fonctionnaire de l'ONU.  Les sanctions tuent, déclare un ex-fonctionnaire de l'ONU » (Trad. de: Canada aids `genocide' in Iraq: Ex-U.N. official.  Sanctions kill, says former U.N. official), par Allan Thompson, Toronto Star Ottawa Bureau (15, déc. 1999).
   En fait, Denis Halliday (la personne interviewée), était Assistant Secrétaire-général de l'ONU et coordonnateur du programme humanitaire en Irak, mais il a quitté l'ONU en protestation contre les effets des sanctions sur la population irakienne.

     Extrait (traduction) :
     Le Canada contribue à un génocide en Irak par son support aux sanctions contre ce pays, déclare l'ancien chef du programme 'Pétrole-contre-Nourriture' de l'ONU. (...)  ''Il n'y a aucun signe du souci canadien traditionnel vis-à-vis des causes et des lois associées aux droits humains.  C'est surprenant. (...)  ''Si les gens du Canada savaient ce qui se passe en leur nom, l'impact sur la famille irakienne moyenne, ils seraient horrifiés'', a dit Halliday.

Lettre envoyée à Lloyd Axworthy, Ministre canadien des affaires extérieures, par le mouvement canadien (divers groupes et individus) contre les 'sanctions' exigeant un changement de politique et déclarant ces 'sanctions' extensives un Crime contre l'Humanité (dans le sens très réel et légal). 'Cliquez' pour la lire
   Extrait:
     En somme, le bombardement de cibles civiles et économiques en 1991 a été délibéré.  L'imposition des sanctions a également été délibérée.  Et leur application continue, en dépit des rapports sérieux et indépendants qui révélaient leurs effets meurtriers à grande échelle, a été délibérée.  La secrétaire d'État américaine Madeleine Albright a déclaré, sans le moindre scrupule, que la mort d'un demi million d'enfants irakiens est un prix raisonnable à payer pour atteindre les objectifs de la politique américaine dans cette partie du monde.  En regard du droit international, tout cela constitue rien de moins qu'un génocide.  Un génocide auquel le Canada a collaboré activement.

Communiqué de presse:  Une coalition affirme que les « sanctions ciblées ou intelligentes » n'auront aucun impact sur la crise humanitaire en Irak.
(Trad. de: Coalition says "smart sanctions" will have no impact on humanitarian crisis in Iraq.)  
En anglais
Extrait (trad. libre):
     Une coalition canadienne d'ONG, d'églises et de regroupements civiques affirment que la nouvelle proposition pour des supposées « sanctions ciblées » (smart sanctions) mise de l'avant par les États-Unis et la Grande Bretagne, ne fera rien pour résorber la crise humanitaire en Irak vielle de 11 ans qui a coûté la vie à 1.5 millions de personnes.

L'Association québécoise des organismes de coopération internationale (AQOCI), regroupant une quarantaine d'organismes de solidarité internationale (ex. connus: Cardinal Léger et ses Oeuvres, Développement et Paix, Jeunesse Canada Monde, OXFAM-Québec, etc.) a écrit une lettre au gouvernement canadien intitulée Prise de position concernant le bombardement contre l'IrakAjouté 1 Nov. 1999  Le lien vers l'original est mort; nous allons le retrouver sous peu.
   Extrait:
     Nous demandons au gouvernement canadien de réviser ses positions concernant la crise irakienne et de se dissocier publiquement des politiques de Washington liées de façon trop évidente à la politique interne américaine. ... Ce blocus économique est loin d'atteindre ses objectifs politiques et il constitue des représailles inhumaines contre une population civile déjà éprouvée sévèrement par les effets de la guerre de 1991.

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